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Tous nos conseils bébé 24-36 mois

Dans ce nouvel épisode du podcast des Parents Curieux de Blédina, Laurence Rameaux, puéricultrice et formatrice de professionnels de la petite enfance, évoque la période des 24-36 mois

Cette phase marque le début de l’autonomie, le début du « moi tout seul ». C’est aussi une période où l’enfant va sortir, grâce au langage, de la période bébé et qu’il commence à apprendre à gérer ses émotions.

Le développement des bébés de 24 à 36 mois

L’enfant âgé de 24 à 36 mois sait faire plein de choses : il est plus indépendant, il sait s’habiller seul, manger seul, se déplacer, aller vers les autres… Il commence à bien savoir parler aussi. Et une des caractéristiques propres à cet âge est qu’il a envie de faire tout, tout seul au moment où il le décide, et pas au moment où on lui demande de faire. Donc quand un parent lui demande quelque chose, il va régulièrement répondre « non » à nos demandes, se mettre en opposition. Et quand on ne veut pas qu’il fasse quelque chose, il va tout de même essayer de le faire. On parle de cette phase comme d’une période « terrible » ou d’une petite adolescence, durant laquelle l’enfant s’oppose beaucoup et exige beaucoup des adultes.

Cela est normal car durant cette phase, il va également devoir apprendre à gérer ses émotions, ce qu’il ne sait pas encore faire et qui nécessite un apprentissage important. L’enfant va ressentir beaucoup d’émotions : de la gaieté, mais aussi de la colère et, d’ailleurs, particulièrement de la colère. Il va être capable de se mettre très fortement en colère, de se rouler par terre, de hurler, parce qu’il n’a pas obtenu ce qu’il voulait à ce moment-là.

Et comme il va être capable de faire seul les choses, il ne va pas accepter qu’on les fasse à sa place. Pour s’en sortir, il faut vraiment favoriser cette autonomie. « Autos » signifie « soi-même » et « nomos » signifie « loi ». C’est donc, faire sa propre loi.

On peut par exemple, dans un cadre donné, lui laisser des choix qui lui correspondent. Par exemple, si l’on a décidé qu’il devait aller dehors car c’est bon pour sa santé, on peut lui demander : « Est-ce que tu veux aller te promener en marchant ou préfères-tu prendre ta draisienne ou ton vélo ? ». Ou encore : « Quelle tenue veux-tu choisir ? ». On va bien sûr limiter ses choix afin de les cadrer. Et lui laisser ces possibilités va permettre à l’enfant de ne pas être dans l’opposition.

À un enfant qui ne veut pas manger, on peut par exemple proposer deux cuillères et lui laisser en choisir une. Encore une fois, le fait d’avoir un choix va permettre d’atténuer cette phase d’opposition tout en permettant à l’enfant d’exister. Le risque durant cette phase où l’enfant cherche à s’affirmer ou montrer qu’il est capable de faire des choses, est de l’empêcher de choisir et donc ne pas avoir la possibilité de s’affirmer. Il cherchera alors à s’opposer systématiquement.

Cette période peut paraître terrible mais elle est totalement surmontable si on a compris que la position de l’adulte c’est « aide-moi à faire tout seul ». C’est d’autant plus important que cette autonomie va aider les bébés dans la suite de leur développement. Savoir choisir dès la toute petite enfance aide à faire des choix plus tard dans la vie.

L’apprentissage de la « propreté » entre 24 et 36 mois

Entre deux et trois ans, l’enfant apprend à contrôler ses sphincters et peut donc se retenir de faire pipi et caca. Et il doit aussi apprendre que l’on fait ses besoins à un endroit bien particulier que sont les toilettes. Si on est très insistant, que l’on veut tout décider pour lui, il va se mettre en opposition et on ne pourra rien faire. Alors que si on lui laisse le choix de faire pipi sur le pot ou sur les toilettes, il va se dire : « J’ai un choix, j’ai une possibilité, je peux exister… » Et, ça va passer tout seul !

Pour en savoir davantage sur le sujet de l’acquisition de la continence, écoutez notre podcast avec le Dr Pascale ROY

Le développement du langage des bébés de 24 à 36 mois

Entre deux et trois ans, c’est justement la fin de la phase bébé. Acquérir le langage marque la fin d’une période spécifique, d’une organisation du cerveau qui est tout à fait particulière. Après l’acquisition du langage, comme nous l’ont appris les neuroscientifiques, l’organisation du cerveau va être différente.

Vers deux-trois ans, l’enfant va faire des phrases complètes en disant par exemple « Je veux sortir dehors », parfois même avec « un s’il te plait ». Il est donc capable d’avoir une organisation complète de son langage et va simplement développer encore plus de vocabulaire. À cette période, on assiste à une explosion du langage, qui va petit à petit mener à la phase suivante qui est celle où il va poser beaucoup de questions et parler tout le temps… Ce qui fatigue beaucoup les parents !

Le développement de la motricité des bébés de 24 à 36 mois

Déjà, l’enfant commençait à courir plutôt qu’à marcher. Entre 24 et 36 mois, il va apprendre à faire beaucoup d’autres choses : pédaler, sauter sur un pied, faire de la trottinette, jouer à attraper des ballons…

Savoir faire toutes ces actions motrices montrent qu’il est temps pour lui d’enlever les couches puisqu’il est capable de contrôler ses sphincters. C’est la marque physique du développement moteur. S’il est capable de monter les escaliers en alternant un pied puis l’autre sur les marches, c’est la preuve que d’un point de vue physiologique, tout est prêt pour se retenir de faire ses besoins. Et pour acquérir la continence, il faut la motricité, l’acceptation sociale de faire ses besoins au bon endroit et enfin le langage pour savoir demander. 

L’alimentation des bébés de 24 à 36 mois

Entre deux et trois ans, il ne se passe pas grand-chose de nouveau du côté de l’alimentation : l’enfant mangeait déjà des morceaux. Il va continuer à manger tout à fait normalement, exactement comme les adultes. La seule chose importante, c’est de continuer à lui donner du lait de croissance*, qui va lui permettre de couvrir ses besoins spécifiques jusqu’à ses trois ans. Il contient des vitamines et du fer notamment pour l’aider à lutter contre certaines infections.

Si l’enfant refuse le lait de croissance*, on peut lui donner le choix entre des laitages spécifiques, tels que des petits suisses ou des yaourts adaptés, en lui laissant le choix éventuellement. Et cela pour lui permettre de continuer à bien grandir.

*boisson lactée adaptée aux enfants en bas âge

Cette période peut elle aussi être marquée par une opposition au moment du coucher ou avoir des enfants qui tentent de faire traîner le moment du coucher. Souvent, c’est à cette période que l’on change de lit, passant du lit à barreaux au lit où l’enfant peut aller se coucher tout seul. C’est une bonne chose mais il peut bien sûr aussi se lever tout seul, ce qui est parfois plus dérangeant… Mais c’est aussi une bonne chose car dans son besoin d’autonomie, il doit comprendre le cadre qui lui est donné. Pour faciliter le moment du coucher, on peut lui laisser des choix : « Veux-tu aller te coucher avec cette couverture ou cette autre ? Veux-tu ce nounours ou un autre ? ». On lui donne des choix à l’intérieur d’un cadre, défini par les parents : ce sont eux qui décident qu’il doit se coucher et l’heure à laquelle il se couche. Cette période peut également être marquée par le début des cauchemars. Les enfants sont dans la pensée symbolique et, parmi les histoires qu’on leur raconte, certaines peuvent faire peur, il faut bien sûr les éviter. Quelques fois, c’est ce qui s’est passé dans la journée qui se réorganise la nuit et se transforme en cauchemars. Il faut évidemment venir rassurer l’enfant, lui dire que tout va bien et être auprès de lui. Une des manières de combattre ces cauchemars, c’est, le lendemain matin, de lui en reparler et de lui demander ce dont il se souvient. On peut alors lui proposer de finir l’histoire de façon plus heureuse. Si par exemple l’enfant a eu peur que la fenêtre soit ouverte et qu’on vienne le chercher en pleine nuit, on peut le rassurer en lui disant que l’on vérifiera le soir, mais que la fenêtre est bien fermée et que personne ne peut l’ouvrir à part nous. Et ainsi continuer l’histoire pour que cela les rassure au maximum.Dans la gestion des émotions, arrivent les 1ères peurs qu’il va falloir accompagner. Pour conclure sur cette période, il faut les aider à développer leur autonomie. C'est-à-dire à faire tout seul, tout en les accompagnant et en gardant à l’esprit que les enfants ne réagissent pas comme il le font pour nous embêter. Ils ne s’opposent pas à leurs parents pour les embêter, mais parce que leur développement leur indique d’agir ainsi. Ils ne font pas une colère, comme on peut souvent le dire ou l’entendre. Ils sont très en colère et ne savent pas gérer cette colère. Il va donc falloir les aider à gérer ces émotions en leur disant : « Tu es en colère, je le vois, tu as le droit et je suis là. Quand tu sortiras de ta colère, on fera un câlin. » Se mettre en colère soi-même va ajouter de l’émotion à l’émotion et ne pas les aider du tout à ce moment-là. Lorsque l’adulte est lui-même débordé par ses émotions, il doit savoir prendre du recul et revenir voir l’enfant un peu plus tard, lorsque lui-même sera calmé. Et l’adulte ne doit pas hésiter à verbaliser le fait qu’il a lui-même besoin de se calmer aussi ! Pour terminer, on rappelle que ces indications par tranches d’âge sont indicatives. Chaque enfant évolue à son propre rythme.

Cette période peut elle aussi être marquée par une opposition au moment du coucher ou avoir des enfants qui tentent de faire traîner le moment du coucher. Souvent, c’est à cette période que l’on change de lit, passant du lit à barreaux au lit où l’enfant peut aller se coucher tout seul. C’est une bonne chose mais il peut bien sûr aussi se lever tout seul, ce qui est parfois plus dérangeant… Mais c’est aussi une bonne chose car dans son besoin d’autonomie, il doit comprendre le cadre qui lui est donné. Pour faciliter le moment du coucher, on peut lui laisser des choix : « Veux-tu aller te coucher avec cette couverture ou cette autre ? Veux-tu ce nounours ou un autre ? ». On lui donne des choix à l’intérieur d’un cadre, défini par les parents : ce sont eux qui décident qu’il doit se coucher et l’heure à laquelle il se couche.

Cette période peut également être marquée par le début des cauchemars. Les enfants sont dans la pensée symbolique et, parmi les histoires qu’on leur raconte, certaines peuvent faire peur, il faut bien sûr les éviter. Quelques fois, c’est ce qui s’est passé dans la journée qui se réorganise la nuit et se transforme en cauchemars. Il faut évidemment venir rassurer l’enfant, lui dire que tout va bien et être auprès de lui. Une des manières de combattre ces cauchemars, c’est, le lendemain matin, de lui en reparler et de lui demander ce dont il se souvient. On peut alors lui proposer de finir l’histoire de façon plus heureuse. Si par exemple l’enfant a eu peur que la fenêtre soit ouverte et qu’on vienne le chercher en pleine nuit, on peut le rassurer en lui disant que l’on vérifiera le soir, mais que la fenêtre est bien fermée et que personne ne peut l’ouvrir à part nous. Et ainsi continuer l’histoire pour que cela les rassure au maximum.

Dans la gestion des émotions, arrivent les 1ères peurs qu’il va falloir accompagner.

Pour conclure sur cette période, il faut les aider à développer leur autonomie. C’est-à-dire à faire tout seul, tout en les accompagnant et en gardant à l’esprit que les enfants ne réagissent pas comme il le font pour nous embêter. Ils ne s’opposent pas à leurs parents pour les embêter, mais parce que leur développement leur indique d’agir ainsi. Ils ne font pas une colère, comme on peut souvent le dire ou l’entendre. Ils sont très en colère et ne savent pas gérer cette colère. Il va donc falloir les aider à gérer ces émotions en leur disant : « Tu es en colère, je le vois, tu as le droit et je suis là. Quand tu sortiras de ta colère, on fera un câlin. » Se mettre en colère soi-même va ajouter de l’émotion à l’émotion et ne pas les aider du tout à ce moment-là. Lorsque l’adulte est lui-même débordé par ses émotions, il doit savoir prendre du recul et revenir voir l’enfant un peu plus tard, lorsque lui-même sera calmé. Et l’adulte ne doit pas hésiter à verbaliser le fait qu’il a lui-même besoin de se calmer aussi !

Pour terminer, on rappelle que ces indications par tranches d’âge sont indicatives. Chaque enfant évolue à son propre rythme.

Merci à Laurence Rameau pour ses précieux conseils. Retrouvez tous les épisodes du podcast Parents Curieux de Blédina.Voir aussi Bébé 0 à 4 mois Bébé 4 à 6 mois Bébé 6 à 9 mois Bébé 9 à 12 mois Bébé 12 à 24 mois
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