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À quel âge bébé fait-il ses nuits ?

Quelle torture, ces nuits sans sommeil, hachées par les réveils de votre bébé, lors de ses premiers mois de vie ! Vous rêvez de passer de longues nuits réparatrices pour mieux profiter de lui la journée. Mais quand votre bébé va-t-il faire de vraies nuits ? La longueur de ses plages de sommeil est-elle liée à son poids ? À sa maturité cérébrale ? Faut-il laisser pleurer un bébé ?

Quelques réponses simples et efficaces pour guider votre bout de chou dans l’art de faire ses nuits !

Le sommeil de bébé, un apprentissage

De même que vous allez apprendre à votre enfant à se nourrir en lui proposant les aliments adaptés à ses besoins successifs, vous, parents, allez lui apprendre à bien dormir et à faire ses nuits. Comme l’écrivent les médecins Marie-Josèphe Challamel et Marie Thirion dans leur ouvrage Mon enfant dort mal : « Un enfant découvre son sommeil tout naturellement, comme il découvre l’équilibre alimentaire, l’idée de se tenir assis, de se mettre à quatre pattes, ou d’ébaucher ses premiers sourires ou ses premiers mots. »

A vous de réunir les conditions optimales pour faire dormir votre bébé, tout en tenant compte de ses divers stades de développement. De simples légers ajustements peuvent être suffisants pour stopper les réveils nocturnes d’un bébé et l’aider à faire des nuits complètes. Tout est possible, à condition de respecter les capacités de votre bébé, capacités liées à son âge.

De légers ajustements peuvent suffire pour aider votre bébé à faire des nuits complètes.

Le sommeil durant les premières semaines de la vie des bébés

Le rythme de sommeil des bébés n’est pas déterminé par l’alternance de cycles jour/nuit, à la différence de celui des adultes. En cette période d’acclimatation à un nouvel environnement, ce qui préside aux phases de réveil du nouveau-né est en lien avec l’alimentation (le lait, en l’occurrence) et son besoin de manger. Tant qu’il était à l’abri dans son cocon utérin, le bébé ne connaissait pas la faim, mais, dès la naissance, son sommeil est perturbé par un besoin impérieux : celui de se nourrir, de jour comme de nuit. Lors des premières semaines de vie de l’enfant, il est donc impensable d’imaginer “apprendre” à un bébé à dormir la nuit : il n’en a pas la capacité physique et a besoin de se réveiller régulièrement pour reconstituer ses réserves énergétiques.

C’est donc à ses parents, et notamment à sa maman en cas d’allaitement, de se montrer disponible à ses besoins en sommeil et de vivre à son rythme, en se réveillant à plusieurs reprises la nuit si nécessaire, tout en récupérant la journée, lors des périodes de siestes du nourrisson.

Ne pas réveiller son bébé pendant son sommeil

Durant les premières semaines de vie de l’enfant, il est fondamental de ne pas le réveiller dans son sommeil, afin de ne pas perturber l’équilibre des phases sommeil lent / sommeil paradoxal qui se met en place. C’est une fragile mécanique qu’il ne faut pas risquer de dérégler.

Chaque nuit, nous alternons des cycles de sommeil lent et de sommeil paradoxal. Durant la phase de sommeil lent (80 % du sommeil total, chez l’adulte), la respiration est lente et régulière, le visage inexpressif et le tonus musculaire intact. À l’inverse, durant la phase de sommeil paradoxal (20 % du sommeil total, chez l’adulte), la respiration est rapide et irrégulière, le visage est animé d’expressions fugaces, avec des mouvements oculaires visibles même sous les paupières fermées, mais le tonus musculaire est nul. C’est le temps des rêves.

Chez le nourrisson, qu’il dorme durant la nuit ou la journée, pour ce que nous qualifions de siestes, la répartition entre ces deux phases se fait quasiment à part égale. Or, souvent, on pense qu’un bébé en phase de sommeil paradoxal est réveillé, du fait de ses mimiques (il peut s’agiter et même émettre des petits bruits). Le papa ou la maman a le réflexe de le prendre dans ses bras, perturbant alors son sommeil plus qu’autre chose. Cela peut aboutir à ancrer dans l’esprit des enfants qu’une phase de sommeil paradoxal conduit forcément au réveil, ce qu’ils manifesteront ensuite en pleurant dès qu’ils sortiront de leur sommeil paradoxal, alors qu’ils auraient dû enchaîner avec une nouvelle phase de sommeil lent.

Souvent, on pense qu’un bébé en phase de sommeil paradoxal est réveillé

En outre, ces réveils forcés gênent la récupération de l’enfant, le fatiguent et le perturbent, pouvant déclencher des cris qui signent son inconfort. Il est donc préférable de laisser pleurer votre petit bout durant quelques minutes, afin de s’assurer qu’il est en effet bien éveillé, plutôt que de le prendre de façon intempestive dans les bras, au risque de brouiller l’enchaînement de ses cycles de sommeil. Si vous voulez aider votre bébé à faire ses nuits, évitez de le sortir de son lit au premier cri.

Aider votre bébé à s'adapter et à dormir seul

Les premières semaines de vie du nourrisson impliquent de sa part des efforts importants pour s’adapter à cette vie extra-utérine pleine de nouveautés (la respiration, la tétée, le contact de l’air, les changements de température, l’angoisse générée par le vide en lieu et place de l’enveloppe rassurante du corps maternel…). Il est donc important que les parents sécurisent au mieux leur tout-petit lors de cette phase déstabilisante : ils peuvent ainsi le laisser s’endormir dans leurs bras pendant la période dite de l’attachement (0-6 mois). Pour autant, il ne faut pas l’habituer à ne trouver le sommeil que dans les bras de son papa ou de sa maman. Régulièrement, proposez à votre bébé de s’endormir seul dans son petit lit, afin qu’il s’y habitue progressivement.

Avancez pas à pas sur ce chemin de l’autonomie de l’endormissement : commencez par coucher votre bébé dans son lit et dans sa chambre, le soir, en lui posant la main sur le corps pour signaler votre présence, puis, rapidement, laissez-le s’endormir seul, pour qu’il comprenne qu’il ne risque rien. L’odeur des parents peut aider à rassurer le bébé, par l’entremise d’un tee-shirt ou d’un foulard déjà porté.

Aidez également votre enfant à différencier peu à peu le jour de la nuit. Lors de ses réveils nocturnes, veillez à allumer une lumière la plus douce possible, et uniquement si vous en avez besoin pour l’alimenter, à parler à voix basse, à éviter de trop éveiller votre bébé (il n’est pas nécessaire de le changer systématiquement la nuit) et à le recoucher rapidement. Le jour, en revanche, n’hésitez pas à ouvrir les rideaux de sa chambre, à le solliciter plus et à lui parler à haute voix.

Bébé a 4 semaines ou plus : il espace les tétées la nuit

Votre bébé grandit, le changement de layette est là pour vous le prouver ! Mais il ne fait pas que prendre des centimètres et des kilos, son cerveau aussi mature. Il est dorénavant capable de différencier le jour de la nuit (et cela qu’il soit né au cœur de l’été ou bien en janvier, qu’il habite près de l’Equateur ou près d’un pôle – l’homme est génétiquement programmé pour se caler sur un cycle circadien de 24 h). Cette adaptation conduit votre tout-petit à espacer le temps qui s’écoule entre deux tétées, de nuit, alors qu’auparavant il ne faisait pas de différence entre ses repas diurnes et nocturnes. Certes, les réveils le matin ont souvent lieu bien plus tôt que ce que vous souhaiteriez, mais cela vous octroie des plages de repos plus longues (surtout, continuez à faire des siestes au cours de la journée).

Bébé a entre 2 et 4 mois : il est sur le chemin pour faire ses nuits !

À chaque enfant son rythme, et il est bien impossible de prévoir si votre bébé dormira sa première « nuit complète » (expression dont la définition varie d’un individu à un autre) à 2 mois si vous faites partie des chanceux, ou plutôt entre 4 et 6 mois comme la majorité des bébés. Vous languissez… Cependant, accrochez-vous à cette idée que votre bébé finira lui aussi par faire de vraies nuits, si vous appliquez bien les principes précédents :

  • s’adapter à son rythme, tant qu’il en a besoin,
  • l’aider à apprendre à s’endormir seul dans son lit, progressivement, même s’il a besoin de pleurer quelques minutes au début,
  • ne pas faire irruption dans sa chambre immédiatement à son appel, sans voir s’il parvient à se rendormir seul,
  • l’aider à différencier le jour de la nuit pour le conforter dans l’existence de rythmes différents.

Il n’existe pas d’indicateur fiable à 100% pour prévoir quand interviendra cette maturité cérébrale du sommeil chez les bébés ; cependant, il semble admis que le bébé sera en mesure de ne plus avoir d’éveil nocturne et de traverser un long tunnel de 8 heures de sommeil s’il a atteint le poids de 5 kg (ce qui signifie qu’il est en mesure d’avoir des réserves énergétiques suffisantes pour y puiser durant quelques heures). Certes, certains bébés font leurs nuits avant d’avoir atteint ce poids, tandis que d’autres le dépassent tout en continuant à réclamer encore à manger vigoureusement en plein cœur de la nuit. Il ne s’agit que d’un repère indicatif et non d’un sésame vous garantissant la possibilité de dormir…

En revanche, ce repère est utile pour réorienter le comportement de votre enfant. Si votre petit bout pèse plus de 5 kg, est en bonne santé et continue à se réveiller plusieurs fois par nuit, il faut l’aider en ne répondant pas à ses pleurs par de la nourriture (ni par un biberon d’eau), mais par des paroles rassurantes et une attitude confiante en sa propre capacité à trouver seul le sommeil et à dormir une nuit complète.

Bébé ne fait toujours pas ses nuits et Maman doit reprendre le travail

C’est une situation que connaissent malheureusement beaucoup de jeunes parents. À l’âge de 2 mois, environ 1 bébé sur 4 seulement “fait déjà ses nuits”. À l’âge de 4 mois, 3 bébés sur 4 font leurs nuits… et bien souvent maman a repris le chemin du travail !

Si vous vous sentez très fatiguée, voici quelques possibilités pour vous soulager :

  • Faites une séance de sophrologie seule ou avec votre bébé. Procurez-vous un guide papier ou des enregistrements de séance.
  • Couchez-vous tôt, comme votre bébé, vers 20h30 ou 21h (non, votre vie n’est pas finie et vous reprendrez des soirées normales très bientôt) !
  • Adoptez la sieste flash sur votre bureau : 7 min constituent déjà une bonne récupération (mettez un réveil…) et faites une grande sieste le week-end, en même temps que votre bébé.
  • Faites-vous aider : conjoint, grands-parents, PMI, osez solliciter de l’aide. Encore une fois, cette phase ne dure qu’un temps.

Conclusion, à propos du sommeil de bébé

Lors des premières semaines de sa jeune vie, les parents n’ont d’autres choix que de se caler sur le rythme de leur bébé, la nuit comme le jour, jusqu’à ce que ce dernier ait atteint une maturité et un poids suffisant pour prolonger ses temps de sommeil et dormir une nuit complète dans son lit sans réveiller ses parents. Cependant, lorsque le bébé atteint un certain poids (5 kg environ, sans que ça ne soit une règle exacte), et pour un bébé en bonne santé, les parents peuvent progressivement amener leur enfant à prendre confiance en lui pour gérer seul son sommeil et dormir des nuits entières en étant capable de se rendormir seul.

La check-list pour aider votre bébé à faire ses nuits

  • Respecter les capacités de votre bébé, liées à son âge.
  • Durant les premières semaines de vie du bébé, les phases de sommeil sont nécessairement entrecoupées par ses besoins de manger.
  • Ne pas réveiller bébé dans son sommeil, quelle que soit l’heure, le jour ou la nuit.
  • Habituer progressivement votre bébé à s’endormir seul dans son lit, rassurez-le en posant la main sur lui pour le calmer ou en lui mettant dans son berceau un vêtement avec votre odeur.
  • Se rappeler que votre bébé doit atteindre le poids de 5 kg pour être capable de faire une nuit de 8 heures.

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