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Comment accompagner la motricité de votre bébé ?

Après s’être exprimée sur l’importance d’inviter l’enfant à « faire seul », Audrey Marcaggi, psychomotricienne, nous livre aujourd’hui, au micro du Podcast des parents curieux, ses conseils et astuces pour accompagner la motricité libre de votre bébé.

A quelles interrogations de parents Audrey Marcaggi répond-elle dans ce podcast ?

Quelle attitude adopter pour ne pas « faire à la place » de votre enfant ?

Ne pas faire à la place de votre bébé ne veut pas dire ne rien faire, en effet, plein de petites choses existent pour faciliter la vie du tout-petit ! Cela passe par :

  • l’observation,
  • l’attention,
  • la création de bonnes conditions,
  • la confiance,
  • le jeu.

Il peut également être intéressant de faire attention à quels genres de mouvements nous obligeons notre enfant à faire au quotidien. Effectivement, au début, un nouveau-né ne sait pas faire grand-chose et on fait alors beaucoup pour lui (alimentation, soins, change…). Lorsque nous manipulons son corps pour faire ces diverses tâches, on provoque sa motricité et certains de mouvements que nous effectuons ne sont pas du tout physiologiques pour lui. Dans cette idée d’accompagnement du bébé, on peut alors essayer de faire en sorte que les gestes imposés soient les plus proches possibles des mouvements qu’il fera spontanément par la suite.

Favoriser la motricité libre : comment faire le tri entre l’essentiel et le superflu ?

Les éléments indispensables

  • Les accessoires

Il y en a finalement peu. Voici cependant ceux dont vous pouvez vous équiper pour l’accompagner au mieux :

  • un tapis d’éveil,

Préférez-le ferme, sans risque de se chiffonner. Ceux de type « tatami » sont en cela totalement adaptés ! Une couleur unie permettra aux jouets posés dessus d’être plus facilement visibles pour le tout-petit.

  • quelques jouets,

2-3 jouets sont suffisants pour permettre à votre bébé de se déplacer pour aller les chercher. Ceux qui roulent sont particulièrement recommandés car ils l’incitent à être en mouvement.

  • des vêtements souples

Des tenues confortables permettront de ne pas entraver sa motricité. Dans cette optique, on lui mettra des jeans et robes occasionnellement, car ils ne sont pas idéaux.

  • Les jeux

Tous les jeux corporels tels que « la petite bête qui monte » ou encore « le coucou / caché » vont aider votre bébé à découvrir son corps et à avoir envie de s’en servir. Mais c’est aussi, tout simplement, passer du temps ensemble en :

  • s’allongeant côte à côte pour découvrir un jouet,
  • s’entraînant au « déséquilibre » en se basculant tout doucement à l’unisson (ex : la comptine du bateau sur l’eau),
  • le massant,
  • l’invitant à découvrir des parties de son corps avec des accessoires (ex : plume, grelot, ballon…).

Les éléments superflus

  • Le parc

Si on applique le principe de la motricité libre, on est plutôt contre le parc car il est rapidement très souvent trop petit. Vous pouvez cependant vous en servir le temps de quelques minutes, afin qu’il soit en sécurité lorsque vous avez quelque chose à faire. Pour cela, pensez à y disposer 1 à 2 jouets pour ne pas « étouffer » son espace et à opter pour une installation assez grande (un parc qui fait la taille d’un lit, ce n’est pas un parc !).

  • Le transat

Idéalement, les bébés doivent être dans les bras, au sol ou, pour dormir, à plat dos dans leur lit. Dans la « vie réelle », on ne peut pas les porter constamment, le transat est alors un accessoire qui peut être une véritable « aide » pour les parents, mais il ne doit pas être un endroit d’éveil.

  • Le cosy

La fonction principale du cosy est de transporter le nouveau-né. Il ne devrait pas être utilisé pour l’y faire dormir, et il n’est pas conçu pour que le bébé reste des heures. De plus, sa coque dure peut s’avérer particulièrement nocive pour la colonne vertébrale des enfants. Si votre bébé a besoin d’être redressé après son repas par exemple, préférez le garder dans vos bras ou le positionner quelques instants dans un transat « souple », en tissu.

Que penser de la position sur le ventre ?

La position sur le ventre en journée

La position à plat ventre est formellement interdite pour dormir, mais il est tout à fait possible de proposer à votre bébé de s’y mettre pour de petits temps. Au début, vous pouvez commencer par l’allonger sur votre ventre ou poitrine, puis, sur la table à langer lors des changes, et enfin sur son tapis d’éveil. L’idée est que cette position lui soit familière, qu’elle ne lui fasse pas oublier les réflexes précédemment acquis et, qu’ainsi, il ne soit pas déstabilisé le jour où il saura se retourner seul du dos vers le ventre.

La position sur le ventre la nuit

Il est conseillé de toujours coucher votre bébé sur le dos, quel que soit son âge. Néanmoins, s’il bouge pendant la nuit et se retrouve sur le ventre, on considère qu’un bébé qui sait se retourner tout seul est à l’aise dans cette position. Il n’est donc plus en danger face à la mort inattendue du nourrisson (ou mort subite du nourrisson) et il convient alors de ne pas intervenir pour le remettre sur le dos. De plus, le fait qu’il bouge la nuit est plutôt une bonne chose : cela évite qu’il ne soit sans cesse dans la même posture, ce qui risquerait potentiellement d’aplatir sa tête.

Afin de ne pas entraver sa motricité, il n’est pas recommandé d’utiliser des accessoires pour le « caler » dans son lit.

Comment intégrer la motricité dans vos tâches quotidiennes ?

Comment changer un bébé agité ?

En matière de psychomotricité, il est bon signe qu’un tout-petit bouge beaucoup. Cela signifie en effet qu’il a envie de se retourner et qu’il est plutôt curieux… Il faut alors accepter qu’il s’agite et que le moment du change soit un petit peu plus « musclé » au fil des apprentissages.

A noter que dès qu’il commence à tenir sur ses jambes, il est tout à fait possible de le changer debout !

Que choisir pour lui donner le bain ?

Le plus simple sera le mieux.

Lorsqu’il est tout petit, il est possible de le baigner dans un lavabo, un évier ou encore dans une cuvette.

Lorsqu’il est plus grand, on peut rapidement passer au bain libre. Il sera alors possible de l’allonger au fond de la baignoire ou dans une baignoire pour bébé avec quelques centimètres d’eau. Tout en restant à côté de lui et sans le quitter des yeux, vous pourrez alors l’y laisser jouer, voire même s’y retourner, en toute sécurité !

Comment favoriser la motricité lors de l’apprentissage de la marche ?

Doit-on aider l’enfant à marcher ?

Aider votre enfant à marcher en plaçant vos bras sous ses aisselles n’est pas quelque chose d’utile. En effet, ce n’est pas du tout cette technique qui va lui apprendre la marche puisqu’elle bloque ses épaules. Naturellement, cela peut être fait quelques minutes, mais en ayant bien conscience que ce n’est pas nécessaire.

Que penser des trotteurs ?

Dangereux, les trotteurs sont la cause de nombreux accidents domestiques. De plus, ils induisent de mauvais apprentissages aux bébés. Si ces derniers ont envie de marcher, il est important qu’ils cherchent eux-mêmes à trouver les bons appuis pour y arriver !

A contrario, les jouets à pousser de type « pousseurs » permettent de travailler l’équilibre vers l’avant. A privilégier donc !

Quelles chaussures pour la marche ?

Un bébé apprend à marcher en ayant conscience du sol et de ses appuis et pour cela, rien de tel que les pieds nus, en intérieur et en extérieur, quand cela est possible (dans votre jardin par exemple) ! Dans le cas contraire, il convient de lui mettre des chaussures souples, qui n’entravent pas la motricité de la marche et les sensations ressenties, afin que votre marcheur en herbe puisse avoir conscience du sol sous ses pieds, tout en musclant sa voûte plantaire.

A noter qu’en général, on considère qu’un enfant n’a pas besoin de semelles ou de chaussures spéciales avant 2 ans, c’est-à-dire après plusieurs mois de marche autonome, car les potentiels petits déséquilibres de la marche (pieds rentrés, marche sur la pointe des pieds…) vont se rééduquer tout seul. Mais, si vous avez l’impression qu’il n’y a pas d’évolution, vous pouvez en parler avec le pédiatre qui le suit pour avoir l’avis d’un kinésithérapeute ou d’un psychomotricien.

Faut-il avoir peur des chutes ?

Il faut comprendre que votre bébé, en bougeant librement et en étant l’architecte de sa motricité, construit sa conscience et son schéma corporels, deux notions essentielles pour sa sécurité. Un enfant qui apprendrait à marcher alors qu’il n’a pas appris à se déplacer tout seul en faisant du quatre pattes par exemple, se retrouve à évoluer sans avoir conscience de l’espace et des limites de son corps et, de ce fait, se met en danger. Plus on va le laisser faire tout seul, plus il va trouver des façons de faire qui le mettent en sécurité. En tant que parents on peut être présents le plus possible pour agir sur cette sûreté lorsqu’il apprend à se déplacer, en restant à ses côtés, en lui apprenant les bons mouvements, en sécurisant la maison…

Certains bébés vont assez peu oser se déplacer. Il ne faut donc pas hésiter à les laisser tranquille pour leur permettre d’apprivoiser leurs appréhensions, petit à petit, sans les pousser. Si c’est le cas du vôtre, vous pouvez essayer de le remettre allongé au sol pour qu’il repasse de lui-même les diverses étapes de la marche, construise plus de sécurité dans ses appuis et travaille sa perception de l’espace.

Est-ce inquiétant qu’un bébé ne bouge pas beaucoup ?

Il existe des enfants qui bougent trop et des enfants qui ne bougent pas assez. La motricité est en rapport avec le psychisme, le corps et les émotions. Ainsi, un enfant trop immobile ou, au contraire, trop actif, peut vouloir dire quelque chose. Il est donc important qu’un professionnel garde un œil sur son développement global, en veillant à ce qu’il progresse dans ses acquisitions. Au moindre doute, n’hésitez donc pas à faire le point avec le pédiatre qui le suit.

Pour obtenir davantage de conseils et astuces sur le sujet, pensez à écouter le podcast ! Audrey Marcaggi vous donne, quant à elle, rendez-vous dans un prochain Podcast des parents curieux sur Blédina !

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